Présentation

LIELA Interne couleur

Le Laboratoire interdisciplinaire d’études latino-américaines (LIELA) est une unité de recherche, d’échanges, de formation et de diffusion, ainsi qu’un pôle d’internationalisation, dans le domaine des études latino-américaines en sciences sociales, avec une perspective montréalaise et francophone.

Le LIELA ne veut pas reproduire la vision conventionnelle des « area studies » (études régionales), où l’on porte un regard extérieur sur une réalité « autre » (habituellement dans un sens Nord-Sud). Nous visons plutôt à développer ce regard « vers », « depuis » et « avec » l’Amérique latine.

La problématique scientifique au cœur du LIELA est celle des enjeux de la citoyenneté en contexte de pluralisme. Le LIELA vise à susciter des collaborations interdépartementales et interuniversitaires et à faire rayonner les expertises existantes à l’UQAM et, en particulier, au sein de sa Faculté des sciences humaines.

Nous nous intéressons à la réalité socioéconomique, géopolitique et historique des pays d’Amérique latine, des relations interaméricaines (et la place du Québec dans ce contexte) et des dynamiques supranationales (incluant l’intégration des Latino-américain-e-s au Québec et dans le reste du Canada).

Le LIELA accueille le pôle UQAM du RELAM (Réseau d’études latino-américaines de Montréal), un espace de collaboration pour la « communauté latino-américaniste » des quatre universités de Montréal (Concordia University, McGill University, Université de Montréal et UQAM).

Axes

Le Laboratoire interdisciplinaire d’études latino-américaines est structuré autour de trois axes pour ses activités :

L’Observatoire des pratiques citoyennes en Amérique latine

Axe I : L’Observatoire des pratiques citoyennes en Amérique latine

L’Amérique latine est devenue, depuis déjà une vingtaine d’années, un véritable laboratoire d’expérimentation démocratique et d’innovations dans le domaine de la mobilisation citoyenne. Des forums sociaux aux budgets participatifs, des « zapatistas » aux « piqueteros », du « nouveau constitutionnalisme » (qui expérimente avec la démocratie directe, la plurinationalité, la protection des écosystèmes) au « virage à gauche », de multiples phénomènes ont attiré l’attention du monde entier, surtout en ce qui concerne le défi de repenser les assises de la légitimité politique, de réinventer les formes de la participation et de bâtir des institutions plus inclusives et plus égalitaires. Les études sur la mobilisation sociale sont très développées au Québec – et, notamment à l’UQAM – ce qui offre des opportunités intéressantes de collaboration et de comparaison.

Le chantier de recherche sur la « latino-américanité » en mouvement

Axe II : Le chantier de recherche sur la « latino-américanité » en mouvement

La définition d’études latino-américaines que nous proposons s’inscrit dans un tournant transnational des études régionales, ce qui implique l’inclusion, comme objet d’analyse, des processus migratoires et diasporiques qui concernent les Latino-américains. Il est, en fait, possible de parler d’une « latinité » ou « latino-américanité » émergente qui se déploie à l’échelle panaméricaine, cela à la faveur de la remise en cause des cadres nationaux (à l’externe, par les dynamiques d’intégration régionale et mondialisation et. à l’interne, par la reconnaissance du pluralisme ethnoculturel) et par la croissante « latinisation » des États-Unis (en raison du poids démographique de la population dite « hispanique »). Même si moins touchés directement (du moins pour le moment), le Québec et le reste du Canada ne sont pas à l’écart de telles dynamiques.

Le projet intitulé « Latino Canadians and the legacy of human rights violations in Latin America / La mémoire des droits humains chez les Latino-américains du Canada » s’inscrit dans l’Axe II du LIELA. Ce projet, dirigé par Victor Armony et Bernard Duhaime, a reçu une subvention du programme de Leadership communautaire de Fulbright Canada.

Histoire transnationale des Amériques

Axe III : Histoire transnationale des Amériques

Cet axe de recherche entend contribuer à l’avancement des connaissances en histoire transnationale des Amériques et en histoire intellectuelle de l’américanité. Il explore l’émergence au vingtième siècle de consciences et d’expressions politiques et culturelles du panaméricanisme (et autres projets d’unité hémisphérique) issues de dialogues nord-sud entre acteurs non étatiques. Par l’emploi d’approches culturelle et transnationale, les chercheurs qui participent à cet axe tentent d’évaluer – et de révéler – le rôle que la société civile a joué au sein du développement des affaires internationales dans les Amériques ainsi que dans les mouvements de résistance face au Panaméricanisme officiel de Washington. Un volet de cet axe examine plus spécifiquement la place qu’occupe le Canada et le Québec dans le développement et l’évolution des liens interaméricains entre les mouvements sociaux et politiques nord-sud avec l’Amérique latine.